Prise en charge du cancer à Paul-Brousse : gros plan sur une médecine de précision

Prise en charge du cancer à Paul-Brousse : gros plan sur une médecine de précision

A l’hôpital Paul-Brousse, le département de cancérologie (Professeur Jean-François Morère) en collaboration avec le laboratoire de biologie moléculaire (Professeur Antoinette Lemoine), propose une prise en charge globale des patients atteints  de tumeurs cancéreuses (cancer du sein, foie, côlon, ovaires…) et de maladies du sang. Grâce à un travail pluridisciplinaire et à une offre de soins globale, le service est organisé pour répondre aux nouveaux défis de la cancérologie et proposer une médecine personnalisée. 

 

La biopsie liquide : une méthode de profilage des tumeurs

Une biopsie consiste à extraire un échantillon de la tumeur dans le but de l’analyser. Cette technique auparavant invasive et douloureuse peut désormais consister en une simple prise de sang. L’analyse de l’ADN tumoral circulant dans le sang permet en effet d’identifier précisément la tumeur.  « Grâce au laboratoire de biochimie dont nous disposons sur place, à Paul-Brousse, nous avons les moyens de proposer une médecine de précision face au cancer » ajoute le Professeur Jean-François Morère, chef du département de cancérologie de l’hôpital Paul-Brousse. Ces techniques permettent notamment de proposer aux patients une médecine personnalisée et des thérapies ciblées en fonction du profil moléculaire de chaque tumeur.

De la chimiothérapie à l’immunothérapie

L’arrivée de l’immunothérapie a également bouleversé les méthodes de prise en charge des cancers. Cette nouvelle stratégie thérapeutique consiste à renforcer le système immunitaire pour lutter contre les cellules tumorales cancéreuses. L’immunothérapie permet de détruire les cellules tumorales de manière très ciblée, à la différence de la chimiothérapie qui détruit aussi bien des cellules tumorales que des cellules saines. « C’est un véritable changement de paradigme qui a notamment révolutionné la prise en charge des cancers du poumon » précise le Professeur Morère. Si les effets secondaires de l’immunothérapie sont moins lourds que ceux de la chimiothérapie, elles peuvent néanmoins entraîner des complications.

Un centre pour les complications liées aux immunothérapies

Afin de mieux traiter ces effets indésirables, le centre d’expertise des complications des immunothérapies anti-cancéreuses des Hôpitaux universitaires Paris-Sud de l’AP-HP a été créé début janvier 2017. Ce centre, regroupant des spécialistes de huit spécialités différentes, permet de donner des avis et d’améliorer la prise en charge des nouvelles complications, parfois méconnues, rencontrées par les patients recevant un traitement d’immunothérapie pour traiter un cancer.